Contributeurs

samedi 16 décembre 2017

actualité : la peur et la provocation ; décidément le pathos se répand..!

Le nouveau Star Wars est sorti ! Mais comme tout le monde sait déjà qu'après le néant scénaristique du VII, il ne pouvait pas être bon, comme nous en avait prévenu l'ami Durendal sur sa chaîne YouTube (voir https://www.youtube.com/watch?v=6GB3fnjXYGk ), tout le monde s'en tape et préfère s'apitoyer sur un monde sans Jonnhy. Et les médias nous en remettent des couches et des couches, que ça n'en finit pas... après "Je suis Charlie" : nouvel avatar de la pathologie de la communauté française qui tente désespérément de trouver des raisons de se sentir soudée, le phénomène : "Je suis Johnny" (je ne rigole pas : https://www.francetvinfo.fr/culture/johnny-hallyday/j-ai-pense-au-pire-apres-la-mort-de-johnny-hallyday-il-cherche-une-nouvelle-raison-de-vivre_2513183.html) nous emporte et le pathos se propage, il ne se passe pas une heure sans que les flux MSN ne m'apporte un nouveau lot de complaintes de la part d'une France décapitée et pleurant littéralement comme un poulet sans tête parce qu'elle a perdu son Johnny (à une époque où les moyens numériques d'enregistrement, pourtant, nous permettent d'hériter de la totalité d'une œuvre qui n'avait plus cru depuis quelques années déjà). Qu'on soit bien d'accord : le décès d'une personne est toujours une tragédie - particulièrement pour ses proches -, et j'avoue que ç'a m'a fichu un coup à moi aussi quand j'ai appris la nouvelle.

Mais là où ça devient pathologiquement grossier, là où ça devient une injure proprement scandaleuse à la mémoire du chanteur, c'est de voir combien tous les personnages public accourt en rang, motivé par la misérabilissime perspective de récupérer un morceau de l'aura de notoriété du personnage, en s'affichant sous les feux des projecteurs pour pleurer à qui mieux mieux. Que la disparition d'un artiste qui a inspiré des milliers de personnes puisse nous émouvoir, soit. Et j'ai particulièrement apprécié l'hommage qu'on lui a rendu à la Tour Eiffel (www.parismatch.com/Actu/Societe/La-Tour-Eiffel-dit-Merci-a-Johnny-1413677). Mais en quoi les disparitions quotidiennes de milliers de personnes, en France et dans le monde, sont-elles moins bouleversantes que celle-ci ? Alors pourquoi chercher à tout prix à se mettre en avant en profitant de ce personnage public pour se mettre en scène en train de pleurer ?

Le décès d'une personne est toujours une tragédie, et j'avoue que ç'a m'a fichu un coup à moi aussi quand j'ai appris la nouvelle.

On dirait qu'il y va de l'honneur - ou du déshonneur - des personnalités de ne pas être vu en train de larmoyer à qui mieux mieux. A ce compte, je préfère encore l'hommage du fan de quartier (cf. "Je suis Jonnhy", plus haut). Au moins, grâce à Johnny, il sera sorti de l'anonymat pour sa journée de deuil médiatisée...

Même quand une personnalité s'abstient de s'afficher à son enterrement, - en l'occurrence, Jacques Dutronc (www.voici.fr/news-people/actu-people/mort-de-johnny-hallyday-pourquoi-labsence-de-jacques-dutronc-netait-pas-vraiment-une-surprise-642178) - ça prend des allures de publicité, même quand une personnalité souhaite pleurer le disparu dans l'intimité, il faut que ce soit affiché, proclamé publiquement !
Bordel, on est allé jusqu'à interviewé le prêtre qui célébrait la messe d'obsèques ! (www.voici.fr/news-people/actu-people/mort-de-johnny-hallyday-les-confidences-du-pretre-qui-a-celebre-les-obseques-de-la-star-642183) Est-ce le rôle d'un prêtre que de donner des interviews sur l'inhumation d'une personne ? C'est cool que l'on oublie pas le côté chrétien de Johnny Hallyday, pour moi qui suis croyant également, mais ne devrait-il pas y avoir un devoir de réserve de la part d'un officiant qui est là au service de Dieu et de la communauté des croyants, et non pas pour donner des quintaux de blé à moudre aux médias people (car oui, je tiens le Figaro pour un journal people) ? Et quand ceux-ci en ont assez, c'est au tour de sa femme d'être "harcelée" à grands coups d'articles à sensations (http://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/laeticia-hallyday-comment-la-jeune-femme-fragile-quelle-etait-est-devenue-lepouse-forte-de-johnny-hallyday_410510).

Bref, je ne vais pas en donner davantage, nous sommes en présence une nouvelle fois du sensationnalisme médiatique qui veut nous faire tomber dans le pathos, énième exemple de la folie que notre société de l'information irresponsable fait peser sur nous.

Et à propos de société de l'information, ceux qui me connaissent savent que je n'aime pas le politiquement correct, que je considère comme le dernier refuge (et la plus hypocrite) de la censure moderne. Néanmoins, j'ai le plaisir d'être récemment tombé sur l'exception qui confirme la règle : en effet, il appert que "L'humoriste Tex ne présentera plus "Les Z'amours" sur France 2, après une blague sur les femmes battues" (https://www.francetvinfo.fr/culture/tv/l-humoriste-tex-ne-presentera-plus-le-jeu-les-z-amours-sur-france-2-apres-une-blague-sur-les-femmes-battues_2515021.html), et que présenter de vagues excuses après avoir banalisé la violence conjugale (https://www.francetvinfo.fr/societe/violences-faites-aux-femmes/l-animateur-tex-presente-ses-excuses-apres-une-blague-sur-les-violences-faites-aux-femmes_2495701.html#xtor=AL-85-[contenu]) ne suffit pas à se faire pardonner. 

Car peut-on rire de tout, aujourd'hui ?

Oui, aimerais-je pouvoir dire, sauf que si on banalise à travers nos plaisanteries potaches, la violence faite aux femmes, les jeunes, toujours plus cons qu'ils ne veulent l'admettre, et les moins jeunes, toujours moins sages qu'ils ne veulent le faire croire, trouveront ça normal, de parler de violence, et du discours au passage à l'acte, il n'y a qu'un geste...




Et c'est pourquoi je suis heureux de constater qu'au moins sur un front, on gagne du terrain et que le phénomène dit de libération de la parole des femmes harcelées permette - au moins en discours, mais en espérant que les actes suivront - de mettre n œuvre des politiques de sensibilisation à la protection des femmes (https://www.msn.com/fr-fr/video/actualite/violences-faites-aux-femmes-la-prise-de-conscience-est-globale/vi-BBGO7jm?ocid=spartanntp).

Il me semble malgré tout que plus on parle de droits des femmes, plus il y a d'hommes publics qui sacrifient à la provocation en éprouvant le besoin de sortir en public des blagues (au demeurant inintéressantes, donc ratées) sexistes, dans une sorte de foutage de gueule géant envers ceux qui, semblent-ils penser, prennent leur cause trop au sérieux. Provocation et peur : est-ce le signe que la cause avance, ou qu'elle recule ?

Enfin, je ne voulais pas quitter ce billet sur une note trop optimiste, concluons donc en retombant dans le négativisme généralisé par l'annonce apocalyptique d'une "fin de la neutralité d'Internet au Etats-Unis" ; je ne vais pas vous expliquer en quoi ça consiste, vu que vous devez être déjà blasés de toutes les explications qu'on trouve déjà un peu partout sur le réseau, sachez seulement que selon toute apparence, les journalistes en ont très peur :

ainsi, si je vous écris :
« Conséquence directe de cette logique : non seulement certaines pages se chargeraient plus lentement et les grosses plateformes seraient largement favorisées par rapport aux structures émergentes. »

saurez-vous deviner la fin de cette phrase ?
Si vous êtes attentifs, un indice vous montrera que cette phrase est infinie : elle se termine sur un point qui masque son infinitude - ou plutôt son incomplétude -. C'est pourtant bien ainsi que je l'ai lue dans le flux MSN (https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/fin-de-la-neutralité-du-net-aux-etats-unis-de-quoi-s’agit-t-il/ar-BBGKwR4?ocid=spartanntp), mais quelques heures plus tard, le journaliste a corrigé sa phrase dans l'article d'origine chez la plateforme de Libé (www.liberation.fr/planete/2017/12/14/fin-de-la-neutralite-du-net-aux-etats-unis-de-quoi-s-agit-il_1616711) en supprimant le "non seulement" coupable d'incohérence sémantico-syntaxique.

Ici, vous vous apercevez que je ne parle pas du tout des enjeux politiques et économiques d'Internet, mais seulement de la fichue incompétence multi-récidivée des journalistes - des professionnels de l'information, donc - de s'exprimer correctement dans leur langue native. Comment s'étonner de la mort annoncée de la langue Française après cela, surtout sachant que les éditions de monographies imprimées et que les textes officiels se mettent de la partie ? 

Toujours est-il que le journaliste devait avoir diablement peur de voir censurer le flux de sa page sur internet, pour ne pas assumer sa faute jusqu'au bout et la corriger quelques heures plus tard. Comme quoi, n'écoutez pas ce que vous disent les journalistes : il n'y a pas qu'aux Etats-Unis que la loi mettant fin à la neutralité d'internet a de l'influence : en France aussi, les journalistes en ont peur..!


vendredi 7 juillet 2017

Autant en emporte le Vent : Réponse ouverte au youtubeur Durendal

Bonjour, cher ami

Petite précision : comme je l'ai dit dans l'un des commentaires à propos de ton épisode 50, je ne suis pas spécialiste des techniques cinématographiques. J'ai dût tourner dans ma vie une dizaine de vidéos, toutes de plus mauvaises qualités techniques les unes que les autres, et je ne peux m'enorgueillir de connaître quelques termes du métier que j'ai pécho par-ci par-là sur internet ou ailleurs.

Je ne suis que ce qu'il est convenu d'appeler un spectateur, un amateur de cinéma.

J'adore tes vidéos et celles du fossoyeur (notamment j'ai particulièrement apprécié ta critique de Twilight !) et selon l'adage, on sait que qui aime c...ontredit bien.

Je vais donc discuter uniquement du point de vue scénaristique à propos de ta critique d'Autant en emporte le Vent


(Je laisse le soin aux lecteurs de trouver par eux-mêmes la dernière partie, le moteur de recherche de Youtube sera votre ami.)

Pour commencer, je suis parfaitement d'accord avec ce que tu dis en intro, au cours de l'extrait (5e mn à peu près) : Autant en Emporte le Vent n'est PAS une histoire d'amour. C'est une parfaite idiotie de croire que c'est un film romantique, ou une histoire d'amour.

AELV (je vais abréger ainsi pour aller plus vite), est l'histoire d'un traumatisme. Il se sert d'un personnage : Scarlett O'hara, pour montrer qu'en grandissant, on s'aperçoit que la vie est une défaite, car elle ne nous apporte jamais ce que nous désirons.

Accrochez-vous, amis lecteurs qui passez par là par hasard, parce que ça devient philosophique, j'ouvre ici une longue une parenthèse : Si vous n'aimez pas la réflexion morale ou éthique, vous pouvez passer votre chemin. Sinon, bienvenue. Poursuivons.

Avant de se demander si le sens de la vie c'est de répondre à nos désirs, une question plus importante se pose :

Que nous désirons ?

Pour certains, la célébrité, pour d'autre, la richesse, pour d'autres, se marier avec l'être aimé (c'est le cas de cette pauvre Scarlett). Mais ces différents désirs peuvent être résumer par les mots de Nietzsche : la volonté de puissance.

Tout désir, en fin de compte, se ramène à celui d'avoir le puissance de réaliser nos désirs. Le succès social - quel que soit la forme qu'il prend, richesse, célébrité, etc. -

Et ce film est parfaitement anti-niezschéen 😁. Il démolit le fantasme de la volonté de puissance qui sommeille en nous.

Je vais spoiler directement : inutile d'attendre la fin de votre lecture et, si vous n'avez pas vu ce film et que vous ne voulez pas le voir, alors voici le dénouement : Scarlett O'hara n'obtiendra jamais ce qu'elle désire tout au long du film : à savoir : vivre en couple avec le bel Ashley.

L'histoire est à l'origine bien sûr celui du roman de Margaret Mitchell, femme sudiste ayant vécu bien après la guerre de Sécession, mais qui en a vu les conséquences. Dès lors, il est logique que le film soit pro-sudiste, et qu'il montre le point de vue du vaincu.

En quoi cela est-il scandaleux pour autant ? Il s'agit certes d'une apologie d'une civilisation reposant sur l'esclavage, et nous sommes, aujourd'hui, tout plus ou moins conditionnés pour être indignés et révoltés contre l'esclavage. Moi pas plus qu'un autre ne souhaite revenir à une époque où nous asservissions les noirs dans les plantations de coton.

Mais au-delà des sentiments que l'esclavage nous inspire, il faut se rappeler que nous sommes très mal placés pour juger nos aïeux : issus d'une culture qui a été chamboulée par de nombreux événements historiques, rappelons que notre vision actuelle des chose, c'est la logique que vainqueur a imposé, et qui progressivement, a acquis sa légitimité dans nos esprits. Petit parallèle historique : la France n'a aboli l'esclavage que bien après l'Union : il faut attendre un décret décembre 1905 pour que l'esclavage qui persistait sous des formes camouflées et tolérées depuis 1848 dans les colonies Africaines soit définitivement interdit - et son application a encore pris quelques temps !

Evitons de regarder de haut des sudistes qui défendaient leur intérêt, certes, au dépens des esclaves - et je me réjouis que le Nord ait pu apporter la liberté à la population noire (quoique les nordistes ne traitèrent pas forcément les noirs avec beaucoup plus de dignité, mais c'est un autre débat), en cherchant à imposer au Sud un modèle économique nouveau -, parce que nous sommes culturellement conditionnés à ne pas aimer les esclavagistes.

Il reste que ce film n'est pas un film d'amour, nous sommes d'accord là-dessus. C'est un film sur la désillusion de la défaite. Malgré tous ses efforts, Scarlett O'hara n'arrivera jamais à ses fins. Elle épousera deux hommes (jamais celui qu'elle souhaite), deviendra riche en exploitant des bagnards pour faire marcher une scierie, deviendra une femme d'affaires, cruelle et rapace. Rien à faire : elle demeurera toujours, cette éternelle demoiselle insatisfaite qui ne peut pas avoir le seule chose qu'elle désire vraiment : le beau Ashley pour elle toute seule.

Scarlett n'est bien sûr qu'une personnification de la défaite de la Géorgie, une personnification de la désillusion des sudistes vaincus. Elle sert de canal au récit du film celui du traumatisme de la défaite.

Et il est intéressant de voir que moins Scarlett ne parvient à ses fins, plus elle se durcit, plus elle devient dure, cruelle, et antipathique à nos yeux.

Je ne vais pas reprendre ici toutes les étapes de ta chronique, cher Durendal, mais m'arrêter sur quelques points de la deuxième partie :

En apéritif, ta réaction à propos de « Sherman ! » m'étonne un peu, puisque c'est un film sur l'histoire de la guerre de Sécession américaine. Nous faisons me semble t-il de même en France à propos des guerres napoléoniennes, et lorsqu'on cite Victor Hugo s'exclamant : « c'était Blücher ! »...

Je suis d'accord avec pas mal de choses que tu dis ensuite, j'aimerais juste revenir sur deux points :
Le premier, c'est la manière dont les nordistes sont présentés : le film ne présente pas les nordistes (individuellement) comme des méchants : la scène où on les voit jouer aux cartes ne montrent pas des êtres particulièrement vicieux, ce sont des personnes qui s'occupent durant un siège, avec une activité qui n'est pas violente en soi.

Plus tard, lorsque la réunion du KKK aura été éventé, les soldats nordistes qui viennent à la maison des femmes sudistes restent courtois ; ils frappent avant d'entrer (il y a même un suspens un peu ridicule à ce moment-là), et restent polis pendant tout le dialogue. Politesse des vainqueurs en pays conquis, sans doute, ce qui les rend odieux et insupportables à leurs hôtes, mais objectivement, on ne peut nier que l'hostilité vient du côté des personnages sudistes.
On assiste d'ailleurs là à une scène curieuse et intéressante : la scène est typiquement celle d'un sudiste qui cherche à montrer sa bonne foi, non pas en faisant du vainqueur un monstre, mais en insistant sur ce qu'il ressent face à cette invasion (invasion de la maison par les soldats nordistes comme invasion du territoire par l'Union).

A un moment, (vers le début de la seconde vidéo) j'ai retenu ce que tu disais par rapport au fait que les sudistes avaient voulu la guerre et qu'ils devaient l'assumer : il me semble alors que tu te places du point de vue du vainqueur, c'est une position facile. 

Il est vrai que la Confédération a voulu cette guerre, mais on peut dire la même chose des Etats-Unis qui ont voulu la guerre d'indépendance Américaine de 1775, ou de la guerre de 14-18 en France ( : je profite d'ailleurs de l'occasion pour m'inscrire en faux contre les hypocrisies qui veulent que cette guerre n'était pas voulue, alors que toute la littérature populaire Française de l'époque exprimait son désir de revanche sur la défaite de 1870 ! Il serait bien miraculeux que seuls nos gouvernants de l'époque aient échappé à cette esprit de la revanche..! Nous oublions souvent que nous aimons nous donner le beau rôle nous aussi, et que, comme le dit Erasme : « car quel est celui qui ne regarde pas sa cause comme la bonne ? » (propos attribué à Erasme par Stefan Zweig. dans sa biographie)

En conclusion, j'en viens à un passage de ta vidéo qui m'a beaucoup marqué : l'épisode de l'esclave affranchi qui s'exclame : « A muuule !? »
Il est vrai qu'il s'agit d'une représentation caricaturale qui a tout lieu de t'énerver, je le comprends. Mais il s'agit d'une caricature d'une réaction qui est historiquement véridique.
Les Sudistes se sont effectivement beaucoup moqué des noirs qui étaient plus intéressés par une mule que par une terre.

Il faut se rappeler que les noirs fraîchement affranchis, découvraient pour la première fois de leur vie la jouissance du droit de propriété : les esclaves ne pouvaient rien posséder. La terre, ils la travaillaient cependant tous les jours.

Annoncer à un esclave affranchi qu'on lui offre une terre, c'est proclamer qu'on se moque de lui : pour lui, la terre est synonyme de travail éprouvant.

A côté de çà, l'esclave n'a jamais pu posséder de bête de somme. Quand on devait transporter des sacs de coton jusqu'à une grange, l'esclave le portait sur son dos.
La mule représente pour lui non pas un surcroît de travail, mais au contraire une diminution de sa charge de labeur, parce que la mule va transporter le sac de coton à la place du dos de l'ancien esclave.

Il n'est donc guère étonnant que le noir affranchi soit plus émerveillé par l'idée de posséder une mule qu'un lopin de terre.

C'était une réaction courante à l'époque, et les sudistes, effectivement, ne se sont pas privés d'y voir une idiotie et de s'en moquer, parce que comme toi, ils ne comprenaient pas ce que pouvait représenter la possession d'une mule pour un noir affranchi.

Voilà, j'espère ne pas avoir dit trop d'âneries, il est possible aussi que je me trompe dans mon interprétation. Ceci dit, AELV est loin d'être dans mes films favoris, je ne suis donc pas mécontent d'avoir eu, avec tes vidéos, quelques arguments pour le critiquer aussi.