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vendredi 28 août 2009

Les services de Renseignements du futur : la nouvelle culture identitaire !

En licence d'Histoire, on apprend des choses intéressantes ; par exemple en histoire des idéologies contemporaines, on a étudié la condition des étrangers en France... Il y a un moins d'un siècle ( c'est à dire dans les années 30 ) la condition principale, c'était d'être fiché dans ce qu'on appelait le "Grand fichier Central" de ce qui allait devenir plus tard les RG (les anciens Renseignements Généraux) en 1937.
Ce Grand Fichier s'est perdu durant la IIe Guerre Mondiale, puis a été (partiellement) retrouvé, dont une bonne partie chez les russes (qui nous y ont donné accès depuis quelques mois !) Seuls les étrangers qui étaient "fichés" pouvaient obtenir un titre de séjour, et ils avaient l'obligation de porter une carte d'identité (c'était, je le rappelle, à l'époque où les citoyens Français, eux, n'étaient pas obligés d'en avoir - et n'en avaient donc pas.)

Aujourd'hui, tout ça, c'est obsolète. D'abord, parce que tout est numérisé, ensuite parce que les gens se fichent eux-même joyeusement. Et dans un enthousiasme tout-à-fait candide !
Il suffit de se connecter sur Facebook pour avoir des fiches. Certains pensent que leurs données sont à l'abri, parce que les options permettent de régler quelles sont les informations visibles par les internautes. Les visiteurs n'ont donc accès qu'aux infos qu'on veut bien leur donner (dommage pour les sociétés de recrutement !)
Ils oublient de se poser une question pourtant importante : "mais alors, d'où viennent les courriels "spams" que je reçois à mon adresse électronique ?". Je les rassure, pas de Facebook : le site n'a pas de butg lucratif ou commercial (du moins pas encore... On se demande jusque quand ça va durer !) Le problème vient de ce que - à défaut de Facebook lui-même - des sites de réseautage social similaires ne se privent pas de faire parvenir vos infos à des "sociétés partenaires" (c'est-à-dire toute société qui soutient financièrement ce site - en clair il suffit de payer pour avoir accès à vos infos !)

Notez bien, cependant, que les dérives et les excès ne sont pas unilatéraux : ainsi je me souviens d'un affaire concernant Reseaucampus, un site de réseautage étudiant 100% français.
Des membres avaient envoyé des pétitions en masse afin de pourrir l'adresse courriel d'un des fondateurs-administrateurs du site, afin d'exiger de cacher leurs infos ! Pourquoi est-ce absurde, me direz-vous, que des gens veuillent protéger leurs données (alors que celles-ci n'étaient déjà visibles que des membres inscrits sur le site, s'ils réglaient bien l'option adéquate !) ? C'est pourtant ce que prône ce billet : faire prendre conscience aux gens qu'ils laissent traîner (quand ce n'est pas qu'ils les offrent généreusement !) leurs données personnelles !

...Oui mais :
1°/ Quand on s'inscrit sur un site de réseautage social, c'est pour faire des rencontres, c'est complètement antiproductif de s'inscrire sur un tel site, si c'est pour cacher ses infos à tous sans restrictions ! Autant ne pas s'y connecter. Si c'est juste pour se fabriquer un aide-mémoire personnel, un papier format A5, soigneusement rangé au fond d'un tiroir, c'est aussi bien. Un site de réseautage social sert, comme son nom l'indique, à mettre des gens en contact. Si vous ne voulez partager aucune info, à quoi ça sert ?
Ici, on tombe dans l'excès contraire : filtrer ses données personnelles - et être circonspect voire prudent - n'empêche pas de faire preuve d'un peu de logique et de bon sens : il y certaines infos qui ne valent rien. Si vous aimez regarder le foot à la télé par exemple, pourquoi cacher aux gens que vous venez grossir d'un milliardième la statistique des gens qui aiment effctivement ça ?

2°/ les infos sur ce site étaient, de toute façon, déjà protégées ( et même mieux que sur Facebook, proportionnellement !)

Notez qu'il y a des gens qui, eux, ont compris l'utilité de laisser traîner certaines infos, et font de la réclame pour leur boutique de laves-vaisselle en créant une fiche sur Facebook, c'est avant-gardiste !
Personnellement, je n'irais pas spécialement chez un boulanger qui habite deux fois plus loin de chez moi, juste parce qu'il a une page sur FB, mais bon, c'est de la psychologie d'entrepreneur, 'faut pas chercher à comprendre !

Et que diront-nous donc de Twitter, un site qui (à moi personnellement...) m'apparaît comme inutile, mais qui permet à n'importe quelle société (voire même une police étrangère, qui sait ?) de suivre au jour le jour vos passionnantes activités quotidiennes !
Oui, vraiment, on peut dire qu'aujourd'hui, le Grand Fichier Central est définitivement obsolète !
Je n'ai qu'une seule question : comment ferons les historiens pour consulter les archives et écrire leurs biographies des grands de ce monde, quand Facebook, Twitter & compagnie auront disparus pour laisser à la place à d'autres merveilles avant-gardistes que le ouèb du futur nous réserve..?

mercredi 26 août 2009

dimanche 23 août 2009

Le nouveau Prix Busiris de Maître Eolas

Parfois, je me contredit tout seul. Par exemple, il n'y a pas longtemps, je disais que je voulais boycotter Google ; j'y aie renoncé. D'abord parce que blogger.com, - le serveur de mes blogs -, appartient désormais à Google qui l'a racheté. Ensuite parce que j'ai finalement résolu de me construire un Google Reader, et c'est fantastique : je crois que ça va bientôt entièrement remplacer mon portail Netvibes. Je me suis même remis à la veille Juridique.

J'aime Google Reader, disais-je. C'est mieux que les agrégateurs Yahoo et MSN Live. Tout y est clair, on a les flux bien classés, par ordre chronologique, pour un confort de lisibilité optimale, on ne s'égare pas dans des méandres d'onglets..!

J'aime Google Reader. (Disais-je donc.) Tenez, ce matin, par exemple, sur quoi suis-je tombé ? Le dernier Busiris Award de Maître Eolas. Pour bien comprendre tout ce que ça peut signifier pour moi et pour vous, je vais devoir développer un peu ma ô combien intéressante vie privée (hum...)

Par exemple, parfois, je me prends pour un type intelligent. Parce que j'aime bien ratiociner. Comme je pense à beaucoup de choses (par exemple, à mes rêves de devenir un jour célèbre grâce aux réflexions bizarres qui me passent par la tête :D ), je me dis "qu'est-ce que je suis malin, tout de même, c'est vrai, ça, non ?"
Et là, bing ! au croisement des blogs que je suis depuis mes années de Droit, je tombe sur un billet dans lequel l'analyse dépasse tout ce que je pourrais jamais rêver d'être capable de dire (ou de penser.) Et il tombe directement sur ma page Google à moi.

C'est pour ça que c'est trèèèès bien, Google Reader : ça apprend l'humilité. On y rencontre des gens, qui, eux, savent vraiment analyser les propos de nos brillants hommes politiques et démasquerles propagandes absurdes autant qu'illogiques (oui, parce que quand vous lisez le texte de Franck Louvrier sous l'éclairage de Maître Eolas, juriste tout-à-fait hors-pair, vous vous demandez si George Boole lui-même ne se retourne pas dans sa tombe !! )

Pour ce texte sur l'un de nos sympathiques promoteurs d'Hadopi, c'est par ici !

jeudi 20 août 2009

Théodore Poussin de Franck Le Gall


Voilà une bande dessinée très rafraîchissante et qui change un peu des sempiternels thèmes de science fiction, de Fantasy ou d'enquête/action/espionnage/conspirations...
Il s'agit des tribulation d'un globe-trotter dans les années 20 et 30 dans les colonies Françaises d'Asie. exotique - dans le sens géographique du terme - et qui, pour une fois, ose s'apesantir sur la psychologie et la vie personnelle du héros, autrement que par le biais de dilemmes héroïco-cornéliens.

Théodore Poussin, employé dans les bureaux d'une compagnie marchande, voit un jour ses rêves de voyages se réaliser quand son supérieur décide de lui accorder un stage comme élève-commissaire...

Malheureusement, son destin, prenant la forme d'un étrange et énigmatique personnage -"Mr. Novembre", va lui jouer des tours, et Théodore ne pourra espérer revoir sa patrie normande avant de longues années. D'aventures en tribulations, de mystères en chasses aux trésors, d'accusations de crimes en enquêtes familiales, l'ami Théodore nous fera voyager d'un bout à l'autre de l'Indochine, et nous fera rencontrer de nombreux personnages bigarrés et haut en couleur, des pirates immoraux aux diplomates en passant par les transbordeurs de l'Océan Indien.

Avec un trait régulier et rond, Franck Le Gall nous conte les aventures originales et divertissantes de son héros, en citant allègrement les vers de Charles Baudelaire ou le journal de voyage de Théodore C. Le Coq.